Eugène Burnand (1850-1921), CH, « Le lac ». 1872.

Eugène Burnand (1850-1921) En savoir plus

Crayon et craie sur papier bleu. Signé et daté en bas à gauche. 1 avril 72.

Dimensions à vue : 115 mm x 257 mm

700.00 CHF H.T.

Eugène Burnand (1850-1921)

Eugène Burnand est un peintre suisse né le 3 août 1850 à Moudon et mort le 4 février 1921 à Paris. Peintre réaliste, ses œuvres se composent notamment de scènes religieuses, et de paysages de campagne. Un musée lui est consacré à Moudon en Suisse. Son tableau le plus célèbre se trouve au Musée d'Orsay à Paris : Les disciples Pierre et Jean courant au sépulcre le matin de la Résurrection.

Né le 30 août 1850 au château de Billens à Moudon dans une famille protestante, il est le fils de : Alexandre, David, Charles, Édouard Burnand, Colonel, Inspecteur forestier et sa mère Louise, Henriette, née Foltz. Les premières années de sa vie se dérouleront au château de Carouge dans les hauteurs de Moudon. En 1860, il est à Florence avec ses parents et découvre les grands peintres italiens. L'année suivante, il fait ses études secondaires à Schaffhouse, en 1867 il est inscrit à la section Architecture de l'école polytechnique de Zurich et obtient son diplôme d'architecte en 1871. Souhaitant devenir peintre, il réalise déjà ses premières œuvres artistiques en modelant une céramique représentation d'un chien Épagneul couché, terre cuite signée et datée1869. Il abandonne l'architecture en 1871, après avoir rencontré à la demande de son père, Charles Gleyre, (1806-1874) qui l'encourage à persévérer dans son choix. Il part à Genève où il devient l'élève de Barthélemy Menn, en même temps que le peintre Ferdinand Hodler qui deviendra son ennemi.

En 1872, il intègre à l'École nationale des beaux-arts de Paris, l'atelier de Jean-Léon Gérôme qui a repris celui de Gleyre ; il se lie avec les peintres du mouvement dit « Naturaliste », Pascal Adolphe Jean Dagnan-Bouveret etJules Bastien-Lepage, ainsi qu'avec les peintres suisses ; Charles Vuillermet ; Auguste Bouthillier de Beaumont(1842-1889) ; Alfred Henri Berthoud (1848-1906) ; Léo-Paul Samuel Robert (1851-1923) ; Charles Giron (1850-1914) ; Michel Maximilien Leenhardt dit Max, qui est son cousin, Théophile Bischoff ; Auguste Baud-Bovy et plus particulièrement avec les frères Girardet, JulesLéonEugène et leurs parents, peintres et graveurs de renom depuis plusieurs générations, installés à Versailles et dont il va épouser une des filles.

En 1873, il effectue un voyage dans le midi de la France et en Camargue, après être passé chez son frère à Montpellier et chez Leenhardt à Clapiers1875, il passe tous les ans, les mois d'été dans le château familial deSeppey sur la commune de Vulliens, dans le canton de Vaud. En 1877, il est à Florence puis à Rome et épouse après sept longues années d'attente en juillet à VersaillesJulia Girardet, aquarelliste, fille du graveur Paul Girardet et dont leur ami le peintre Léo-Paul Samuel Robert fera un portrait. Le couple s'installe à Versailles, au départ chez les parents Girardet, puis ils trouvent un logement près de chez eux, qu'ils quitteront en 1884. En1879, naissance du premier de leurs neuf enfants, André, Eugène. Il s'initie à la gravure avec son beau-père et illustre pour la seconde fois un article dans la revue L'Illustration et dans le journal Le Tour du monde. Les relations de son frère banquier vont lui faciliter l'obtention d'un certain nombre de commandes.

1880 est l'année de la naissance du second fils, Franz, Ernest. Il habite 7 bis rue Rémond à Versailles (lettre deFrédéric Mistral). En 1882, naissance de son troisième enfant, le futur médecin et biographe de son père René Burnand, Adrien. Installation du peintre rue Pergolèse en 1885 et naissance de Marcel, Max en 1887 puis des jumeaux David, Arnold et David en 1888, qui deviendront peintres également. Alphonse Daudet accepte que Burnand illustre 6 des 37 contes choisis pour faire un recueil dans une collection de prestige et dont un exemplaire unique sera commandé en plus par un riche américain, comportant 43 dessins et aquarelles originaux de Eugène Burnand illustrant chacun des contes. Cet ouvrage exceptionnel fut vendu en 1936 pour 2000fr suisse et se trouve aujourd'hui dans une collection privée à l'étranger.

Nommé Président de la Commission suisse des Beaux-Arts à l'Exposition Universelle des Beaux-Arts de Paris, il va recevoir pour son œuvre une médaille d'Or de 1re classe, mais la sévérité du jury qu'il préside va lui attirer l'animosité de plusieurs confrères. Le célèbre marchand de tableaux Paul Durand-Ruel, (1831-1922) lui organise une exposition de ses œuvres à New York en 1886.

En 1890, il abandonne la Société des artistes français qui expose aux Champs-Élysées et devient Sociétaire de laSociété nationale des beaux-arts qui installe son Salon la Nationale au Champ-de-Mars (Paris) dès cette année. Il produit des œuvres sur la commande de Nestlé, il illustre l'Orphelin de Urbain Olivier. Inauguration à Paris en février 1891 d'un Panorama des Alpes Suisses qu'il a réalisé avec son ami et confrère genevois Auguste Baud-Bovy. Naissance de Antony (Tony) Charles, son septième enfant. Il est fait Chevalier de la Légion d'honneur en1893 et tout à la joie de la naissance de ses filles jumelles, Henriette(Rita) et Mireille, la même année.

Le 28 octobre 1895, il déménage avec sa petite famille et s'installe au château de Fonfroide-le-Haut, près deMontpellier. C'est à partir de cette année qu'il se sent assez à l'aise sur le plan financier pour se lancer dans créneau pictural moins lucratif qu'est l'Art religieux qui l'a toujours attiré. La maison Schulte assure sa promotion dès 1896. Il se rend à Londres en 1897 pour négocier la vente d'un projet d'illustrations d'après Le Voyage du pèlerin de John Bunyan (1628-1688). Il peint en 1898 Les Disciples..., toile qui remporta un énorme succès au Salon et sera acquise par le Musée du Luxembourg à l'unanimité des voix. En mai 1899, il réalise l'Invitation au festin et en octobre se rend en Allemagne où il rencontre les historiens d'art Hermann Grimm, (1828-1901)Wilhelm von Bode, (1845-1929) et les peintres Max Liebermann, (1847-1935), Ludwig von Hofmann, (1861-1945).

1900, Membre du Jury de l'Exposition Universelle de Paris, il reçoit pour l'ensemble de son œuvre une Médaille d'Or de 1re classe. Il termine la commande que lui a passée Marius Toudoire, architecte de la gare de Lyon à la demande de M. Dervillé, directeur de la Société PLM (Paris, Lyon, Méditerranée) ; Le Mont-Blanc, toile marouflée qui orne le plafond de la Grande Salle du restaurant ; Le Train bleu , puis il part en voyage avec toute sa famille àFlorence. De retour à Fonfroide-le-Haut en 1901, il expose à Londres La Prière sacerdotale et n'obtient aucun succès.

En 1903, il se lie d'amitié avec la famille Jéquier de Pierre, originaire de Neuchâtel, qui finit par le convaincre de revenir habiter en Suisse, il quitte la France et prend possession du château de Hauterive à côté de Neuchâtel et vend sa toile L'Invitation au festin, il entreprend la réalisation d'une grande œuvre au sujet religieux, La Voie douloureuse et illustre les Paraboles. En sa qualité de membre du Jury de l'Exposition nationale suisse des beaux-arts à Lausanne, il est vivement controversé et attaqué par Gustave Jeanneret (1847-1927) et Ferdinand Hodler(1853-1918).

Au Salon de la Société nationale des beaux-arts de 1906 il a un atelier à Paris au 4, rue Legendre et un domicile àBressonnaz près de Moudon en Suisse. C'est pour fuir ces querelles permanentes qu'il quitte, en 1907, la Suisse et s'installe de nouveau à Paris 14e arrondissement, dans le quartier de Denfert-Rochereau où demeure une importante communauté protestante. À partir de 1908, il donne des conférences sur l'art religieux et va exposer les dessins qu'il a fait pour les Paraboles qui paraissent en un volume illustré chez Berger-Levrault. Il est, suite à une commande de la Banque nationale suisse, de retour en 1909 dans son pays, pour la réalisation de billets de banque de 500fr et 1000fr.

Commande des éditeurs Dent and Son Louches pour l'illustration des Petites fleurs de saint François d'Assise, en1913. Élu Président de la nouvelle Société helvétique. Il est de retour au château de Seppey à Vulliens qu'il a hérité de ses parents. En 1915, il réalise une série de portraits, dessins et pastels de militaires et de Faces et profils de chez nous et commence Labour dans le Jorat qu'il achève en 1916 pour une exposition en février, refaite suite à l'incendie du local où elle était exposée depuis peu, il termine la nouvelle toile en octobre de la même année. Nombreux séjours en 1917 à Marseille et à Montpellier où il croque les portraits des soldats alliés venant de tous les continents. En 1918, il est de retour à Paris et prépare l'année suivante un projet de double panneau pour l'église de Zoug en Suisse. De petits accidents cardiaques viennent le retarder dans son travail et le 25 octobre 1919 son atelier de la rue d'Assas est ravagé par un incendie, détruisant plusieurs de ses œuvres. Il est promu quelque temps après ce douloureux événement, au rang d'Officier de la Légion d'honneur. Il s'éteint d'une pneumonie à son domicile parisien le 4 février 1921 à 21 heures, son épouse épuisée ne peut assister à ses funérailles et le rejoint dans la tombe cinq semaines après. Ils sont inhumés au cimetière de Vulliens à proximité de Moudon (Suisse) avec plusieurs membres de la famille.

C'est son fils le docteur René Burnand qui va convaincre les autorités du Canton de Vaud de trouver un local pour exposer les œuvres de son père que le conservateur du musée cantonal des beaux-arts de Lausanne avait fait remiser à la cave, ne les trouvant pas à son goût. Ainsi débuta modestement ce musée que les différentes autorités locales ont développé.

(Wikipédia)

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